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Méconnaissance

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28 mars 2009

Changement de lieu !

Bonjour à tous et toutes.

Ce blog a déménagé, j'ai décidé de changer d'adresse, non pas que je m'y trouvais mal mais je me sentais un peu à l'étroit chez Canalblog.com, graphiquement parlant, et au-delà de ça, l'exportation des données (Commentaires) n'étant pas vraiment possible je me suis dis qu'il serait dommage dans l'avenir de perdre toutes ces traces, de mots laissés, de sympathies...

L'avantage pour vous c'est que vous n'avez pas eu besoin de porter les meubles !

Je vous propose de me suivre ici : http://meconnaissance.free.fr ou j'aurai le plaisir de vous y retrouver, j'ai rapatrié tout le contenu de ce blog afin de continuer l'aventure...

Nota : Pour ceux et celles qui m'ont mis en lien sur leur blog, merci de les mettre à jour.

@ trés bientôt sur vos blogs.

Merci.

M.

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22 mars 2009

La fin

20 Octobre 2035.

Comme ils aimaient à le nommer « Le perchoir de leur amour » était situé sur le flanc de la colline qui dominait la ville.
A partir de ce belvédère, ils avaient une vue imprenable, une vision irréelle de la folie des grandeurs des hommes.
De ce lieu encore préservé des constructions verticales sans fin, la ville paraissait être à taille humaine, les brumes artificielles qui planaient comme une ombre au dessus d'elle n'obstruaient plus la vue du leur ciel comme en bas,  la palette de couleur affichée était toujours nouvelle vue d'ici, elle semblait infinie, on pouvait enfin voir l'immensité du monde, tout semblait paisible.

Une fois de plus, ils étaient montés sur les hauteurs de la « cité des hommes », ils avaient l'habitude de s'y retrouver pour s'éloigner du vacarme ambiant de leur vie, pour fuir ce vide fait d'air si précieux à l'homme mais qui était devenu peu à peu comme irrespirable, étouffant.

Une à deux fois par semaine ils aimaient s'évader, tous leurs rêves les plus fous étaient nés ici, assis sur cette barrière en bois usée par le temps, la nature révélée était la source d'inspiration de leur imagination et ils s'y laissaient aller ensemble dans l'harmonie du paysage.
Tant de rêves, de confidences partagées avaient été conçues sur cette colline, ces souvenirs d'un passé toujours présent dessinaient un sourire sur leur visage.
C'est ici qu'Allan avait demandé à Clarice de partager sa vie, ils se remémoraient ce passage de leur vie qui les avaient unis à jamais...
Allan:
- Tu es celle qui comble mes nuits de rêves, mes pensées les plus tendres et mes désirs les plus profonds, je sais que rien n'est éternel, c'est pour cela que je te demande si tu accepterais d'être aussi celle qui partagerai mon existence pour les cent plus belles années à venir...
L'émotion palpable de celle qu'il aimait était magique, il était submergé d'amour pour celle qui brillait dans ses yeux, figé dans son regard dans l'attente d'une réponse qu'il imaginait positive mais que les mots devaient lui révéler pour parfaire ce moment hors du temps.
Clarice:
- Oui c'est ce je désire le plus...j'y ajouterai juste cent années de plus car un siècle ne suffira pas pour exprimer mon amour pour toi ».
Un instant, ces quelques mots échangés emplirent le ciel d'une joie immense...dans un élan commun ils s'enlacèrent pour sublimer ce moment, mêlant leurs lèvres et leurs sens dans un tourbillon d'amour.

Aujourd'hui ils étaient encore là, l'un contre l'autre, comme ce même jour, mais cette fois ils se doutaient que ça serait surement la dernière...

Ces dernières années, Les hommes s'étaient laissés entrainer dans la folie de la domination, non contents de partager cet espace vital qu'était la terre ils voulaient toujours agrandir leurs territoires,  accroitre leurs ressources naturelles même si cela se faisait aux dépends des autres...Ces actes  absurdes avaient fait naître des tensions, des incompréhensions entre les peuples, et plus aucunes solutions raisonnables n'avaient été trouvées pour les apaiser...

Lafin1

L'instant d'après, Allan et Clarice furent éblouis par une lumière aveuglante, ils se serrèrent un peu plus fort, leurs regards tournés vers cette source lumineuse, ils virent leurs doutes prendre forme dans une nuage qui s'annonçait dévastateur...
Une lumière s'éleva dans le ciel tout en formant un nuage circulaire inhabituel à leur vision, il était encore très lointain mais semblait se rapprocher trop vite,en grandissant il masquait de plus en plus le ciel qui s'emplissait à son tour de cette lumière rouge sombre.
Un bruit d'orage grondant de plus en plus fort étourdissait cette vision terrible en déchirant le silence, accompagnait d'un vent de plus en plus puissant qui fouettait leurs visages, tous les éléments semblaient s'être liés pour faire trembler leur inébranlable colline.
Sans se le dire, Allan et Clarice auraient aimé pouvoir s'élever dans le ciel, plus haut que ce nuage d'apocalypse mais ils étaient figés par ce spectacle tragiquement grandiose.

Au loin le souffle du nuage se répandait en balayant tout sur son passage, laissant derrière lui une empreinte géante de désolation, emportant les vies silencieuses avec lui.
Maintenant, la ville à leurs pieds semblait s'effondrer comme un château de carte qu'un enfant aurait soufflé en riant.
Instinctivement, ils se regardèrent sans un mot, seuls ceux exprimés par leur regard étaient importants et ce furent les derniers qu'ils échangèrent...

Si grandes pouvaient être les réalisations des hommes, elles n'étaient finalement rien en rapport de la capacité destructrice de ces derniers, révélant ainsi que ce qu'ils étaient capable de créer avec le temps ils pouvaient encore bien plus vite l'anéantir.

16 mars 2009

Partir, tout quitter...rester...

Des années d'errances, de faux-semblants, de fausses vies...en vain, à chercher l'amour là où il n'est plus...

Que doit-on faire lorsque ce constat s'impose à nous, quand cette réalité nouvelle émerge du néant, d'un hasard ?

Les questions étaient maintenant posées, Léa se devait d'y répondre... ne plus feindre de vivre aux yeux des autres, d'exister.

« Partir, tout quitter...rester... »

A vingt ans on a des rêves, et les ambitions qui vont avec, on rencontre une personne, on s'associe avec amour pour partager cela, un équilibre se crée, même si ce dernier ne peut être qu’une simple imagination, comme une balance en équilibre mais penchant quand même sur un côté, l'un accordant à l'autre un pouvoir consentit.

Les années passant nous évoluons souvent différemment, l'emprise de l'un sur l'autre peut s'imposer plus fermement, les conflits peuvent naitre de ce décalage, l'enfermement peut être aussi une réponse, mais seulement pour un temps...le temps nécessaire au hasard pour intervenir et ré-ouvrir cette cage dorée d'un passé qui ne l'est plus.

Léa menait ces réflexions avec toutes les complexités qu'elle exigeait.

Avec ce reflet nouveau, la remise en question de tout ce qu'elle avait vécue s'avérait souvent  difficile, mais lui paraissait aussi inévitable.

Elle sentait ce besoin d'aimer, d'être aimée à nouveau, nouvelle, réinstaurer un équilibre dans lequel le sien serait enfin pris en compte, accepter, ôter ces charges accumulées qui déstabilisaient sa balance vitale.

Pour cela elle devait se retrouver elle avant tout, se repenser, se reconstruire et pourquoi pas se réinventer...

Les arbres perdaient peu à peu leurs feuilles qui avaient délaissées leurs couleurs vertes au profit d’une couleur orangée-brune, le paysage semblait triste, c'était l'automne dans ses pensées.

En se rapprochant d'elle, elle s'éloignait des autres pour un temps...elle en avait conscience mais ça lui était nécessaire.

Cette période dans laquelle elle se plongeait était faite de tourments, de nuits agitées, ses journées semblaient plus longues, submergées de quotidien qui n'avait plus de sens, ses moments à elle trop courts, trop perturbés, ce qui avait pour effet de la rendre irritable.

« Partir, tout quitter...rester... »

Le froid glacial se dégageant de ces mots, la paralysait dans l'amnésie de son passé.

La neige recouvrait maintenant peu à peu son paysage, masquant lentement sa vue, figeant de silence cette nature pourtant belle, c'était l'hiver dans ses pensées.

De longs mois de réflexions aidant, elle était de nouveau plus enjouée, des réponses commençaient à se former, des choix se faisaient plus clairs mais pas encore avérés.

Le hasard qui l'avait conduite à cette situation était toujours présent dans son esprit, c'était le révélateur d'une future vie imaginée et en ça il était aimé et respectable.

Mais l'aimait-elle vraiment ? Devait-elle tout quitter pour lui ? Quel sens cela aurait-il, elle ne connaissait rien de ce hasard révélateur, sinon qu'il l'avait guidé là où elle en était.

Ce fruit défendu n'avait peut-être pas le goût qu'elle imaginait, simplement nouveau...mystérieux…

Le temps se faisait plus clément, le soleil, plus insistant, illuminait timidement son paysage, la nature reprenait peu à peu le dessus, c'était le printemps dans ses pensées.

Trois saisons de sa vie s'étaient écoulées ainsi, dans un rythme effréné, hors de la logique du temps.

Un peu comme une musique à quatre temps, avec trois temps faibles précédent un temps fort, la  quatrième saison s'annonçait.

Léa pensait plus sereinement maintenant, les doutes encore présents ne pesaient plus de tous leurs poids, comme peu à peu digérés, apaisés.

En faisant un nouveau constat sur ses dernières réflexions elle pouvait apporter enfin quelques réponses à ses tourments.

Elle comprenait qu'on ne refaisait pas sa vie, qu'on la poursuivait.

Elle se disait que deux êtres qui se sont aimés vraiment s'aimeront toujours, seulement que leur amour serait différent, transformé, même haineux car parfois caricaturé.

Que même dans une certaine continuité on pouvait y percevoir une renaissance.

Forte de ces idées en tête elle allait mieux et son sourire refaisait surface peu à peu, les nuages sombres laissaient place au ciel bleu.

Elle ne savait toujours pas vraiment ce qu'elle voulait, elle savait surtout ce qu'elle ne voulait plus et avec cette vision, elle appréhendait bien mieux son avenir.

Ces pensées nouvelles, lui suffisait pour l’instant, le temps des choix était encore possible, comme à vingt ans même si les conséquences pouvaient être plus importantes qu'alors.

Peu importe, elle s'était retrouvée, plus sereine, elle s'aimait à nouveau avec ces idées, elle comprenait enfin que ce transfert d'amour vers le hasard qui l’avait éloignée d’elle n'était dû qu'à son propre amour perdu, et même si il avait aussi contribué au retour à son essence, il n’était pas la lumière qu’elle attendait, seulement une dépendance en forme d’espoir, un cri.

Dans ce nouvel élan d'amour pour elle, elle se rapprochait à nouveau des autres, elle était bien plus ouverte, maintenant le soleil brillait très fort, elle se laissait porter par cette chaleur retrouvée, à son image la nature était de nouveau belle et aimante, les couleurs vives faisaient leur réapparition, c'était l'été dans ses pensées.

« Partir, tout quitter...rester... »

De ces quatre saisons de sa vie elle se sentait bien plus vivante, et pouvait enfin en extraire des réponses.

- Si on part c'est de soi, et tôt ou tard on y revient.

- Si on quitte tout, ce n'est que parce que l’on ne peut être soi.

- Si on reste, c'est pour être accepté tel que l'on est, mais on ne le peut si on ne l'explique pas en s'élevant à la portée des autres.

- Le hasard n'est qu'un signe, il faut le comprendre et  ne pas s'y résigner, savourer l'instant présent avec un regard nouveau, et  peut-être est-ce l’image du bonheur…

partir_rester

13 mars 2009

Le temps

Les beaux jours tentent de s’imposer sur cet hiver glacial, avec pour objectif d’atteindre au plus vite le printemps, et bien que le vent en atténue parfois les effets, le soleil brille un peu plus chaque jour, et ce pour chacun d'entre nous…aussi, souhaitons qu’il apporte un peu de soulagement et de chaleur dans les cœurs.

9 mars 2009

Emportée...

"Quel sentiment étrange de se sentir seul alors qu’on ne l’est pas vraiment…

Avoir une vie remplie, se sentir aimer, et pourtant, être seul car incompris, seul car personne ou presque ne peut nous comprendre vraiment." Voila ce que Craig se disait.

Cette pensée permanente l’envahissait en l’empêchant de réfléchir sereinement, elle bousculait toutes ses visions, le plongeait dans un ailleurs, un ailleurs où il errait sans âme à la recherche de la lumière, cette lumière qui faisait récemment une partie de son bonheur…

Il se sentait dans une zone d’ombre de sa vie, un ailleurs où il n’avait pas souhaité aller et pourtant, à présent, il y était bel et bien plongé malgré lui et dans l’incompréhension totale…

emporteeElle a été emportée par un "Tsunami", catastrophe naturelle imprévisible ou presque, terrible et destructrice, il ne reste rien hormis des souvenirs très agréables d’un passé récent où tout était différent, où ils souriaient ensemble, où ils vivaient…pourtant les choses futiles, les meubles, les lieux sont restés en place, intacts, juste une âme a disparue, une âme qu’il chérissait tout en pensant la protéger des aléas néfastes de la vie, qu’il aimait, et qu’aujourd’hui il ne retrouve plus…Il n’avait pas pu l’aider, il ne se le pardonnait pas, même s’il pensait ne pas mériter cette dure loi de la nature, il savait aussi que tout n’était pas rose, qu’il aurait dû passer plus de temps avec elle, chercher plus encore à la connaître, à la comprendre, le temps est maître de tout et ne lui avait pas laissé cette chance, unique…

Emportée, ailleurs, là où il n’était pas, trop loin de lui, vers des choses qu’il avait senti mais qu’il ne maîtrisait pas…la nature est parfois cruelle, elle avait décidait de balayer l’amour qui les unissaient, étrange, silencieux, à part…Le ravage qu’elle laissa sur son passage l’empêchait de trouver le repos, ces images le réveillaient la nuit, le rappelaient à ces souvenirs, le raccrochaient à eux, à elle…

Souvent il se demandait si elle avait pensé à lui lors de ce raz de marée, si elle avait murmuré son nom comme elle le faisait parfois quand ils faisaient l'amour, il le pensait, mais ne le saurait jamais vraiment.

Sûrement avait t’elle été trop aveuglée, trop aspirée malgré elle pour penser à ça…Il ne lui en voulait pas, elle n’aurait pas pu imaginer cela, elle n’était pas responsable, mais tellement fragile.

Si elle avait su, compris ce qui se passait, peut-être se serait elle rapprochée un peu plus de lui, peut-être se serait elle blottie dans ses bras, pour qu’il absorbe ces courants terribles qui allaient les séparer, pour qu’il la rassure, ou plus simplement pour lui faire l’amour, encore une fois en la regardant dans les yeux pour lui exprimer tout ce qu’il ne savait dire avec les mots.

Il était encore sur ce lieu de désolation, il cherchait au hasard, des indices, des images, avec le temps ses espoirs de la retrouver intacte s’amoindrissaient, elle serait sûrement blessée, apeurée, mais il avait foi en cet amour qui l’animait toujours, et l’espoir, si il la retrouvait, de l’aider à passer les moments difficiles qu’elle devrait sûrement affronter…soigner ses blessures serait sûrement long pour elle, douloureux, peut-être même ne penserait elle pas s’en remettre, mais il aurait le courage et la force de la voir telle qu’elle était avant, avant qu'elle ne disparaisse de sa vue, de ses rêves devenus cauchemars…il pensait que même différente, transformée, il apprendrait à l’aimer nouvelle, différemment.

Peut-être serait t’elle amnésique, oubliée, peu importe, il saurait la guider vers elle, l’amener vers une nouvelle vie, qu’elle s’accepte enfin telle qu’elle est, telle quelle voudrait être…

Même loin d’elle, il ressentait ses peines, son mal, et au travers de ça il savait qu’elle était là, quelque part, seule…il savait dans ses doutes qu’il continuerait à la chercher jusqu’à ce qu'une preuve qu’elle ait disparue à jamais apparaisse, alors il enfouirait son souvenir en gardant ces moments avec elle comme un objet précieux et le mettrait dans le coffre fort de sa vie, là ou il avait déjà enfoui toutes ses peines.

Comme d’autres l’avait sûrement fait, il jetait une bouteille dans la mer de ses pensées tout en espérant que des forces aussi puissantes que celles qui l’avaient emportées la ramènent à lui, souriante et aimante comme il l’avait connue.

Il avait l’espoir que de là ou elle pouvait être, elle pensait encore à lui, qu’elle avait conservé leurs souvenirs intacts dans ce délabrement, et qui sait, qu’elle y puise la force de retrouver ce chemin dissimulé qui menait à leur jardin secret, aux partages de ces moments qui les unissaient, aux sentiments qu’elle avait pour lui mais qui, comme son âme avaient sombrés dans ces eaux profondes, abyssales.

Comment pouvait-il imaginé qu’un tel évènement surviendrait, si subitement.

Et même si on ne s’attend jamais vraiment aux catastrophes…il savait que certains en réchappaient, différents, et il voulait croire en ça…

Il avait tout ces manques en lui, il aurait tellement voulu lui dire toutes ces choses, tellement l’écouter à nouveau.

Il ne pouvait s’empêchait de penser qu’il n’aurait peut-être plus jamais cette chance, elle ne lui avait pas tout livrée d’elle, ils étaient si proche et si distant à la fois, ils n’étaient pas allé au bout des choses, et maintenant Craig le comprenait…

Une partie de lui s’était noyée avec elle, un plus qui était enlacé dans un tout.

Même si parfois il avait le sentiment qu’elle était peut-être en paix, qu’elle avait retrouvé un havre de paix, ailleurs, il ne serait pas vraiment plus heureux, elle lui manquait…

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9 mars 2009

Des mots !

Du temps j'en prends, des amis j'en ais, de l'argent assez...bien que nous n'en ayons jamais assez, mais que me manque t'il alors ?

Des mots pour exprimer ce qu’il me manque !

Tout : serait un mensonge !

Rien : serait une fin !

Elle : serait plus juste !

5 mars 2009

Glissade

J’imagine, un rocher au milieu d’un torrent, ancré par ses bases à la terre ferme…

Elle est sur ce rocher, plus ou moins bien installé, elle s’y sent bien, pas en danger, de là elle y voit le rivage qui la rassure, sur lequel elle pourrait se retourner en cas d’un pressentiment de danger, elle sent aussi les remous de ce torrent bleu profond qui balaye ses chevilles mais qui ne l’atteignent pas vraiment…

Son attirance prend de l’importance, elle a envie de toucher l’eau de ses mains, se laisse aller dans l’harmonie de la nature, en confiance elle y prend gout, une confiance inhabituelle chez elle, voire inconnue jusqu’alors, elle se penche un peu plus et ne s’aperçoit pas que peu à peu elle glisse, elle n’essaie pas de sauter vers le rivage, pas non plus de se rattraper au rocher, elle glisse toujours et finit par tomber.

Tout son corps est maintenant plongé dans ces eaux remuantes, elle y ressent malgré tout du plaisir, toujours pas le danger, la vitesse du courant l’emporte, la porte, grisée, elle se sent libre, mais un peu malgré elle, pas contre les autres, elle n’en veut à personne, personne n’est en cause si elle a glissée…

Ces flots tumultueux l’éloignent de plus en plus vite de son refuge naturel, les quelques branches tendues au dessus de ces eaux pourraient l’aider à regagner un rivage, elle ne les saisit pourtant pas, l'envie de voir plus loin est trop forte, de voir ou va l'emporter ce courant…

Elle est aspirée, elle coule, ressort la tête de l’eau, elle voit le fond, le ciel, dans ces remous elle se retourne parfois, difficilement, pour voir le rocher, le rivage, mais à présent elle est trop loin, vraiment trop loin, elle ne ressent toujours pas le danger, ou à peine, elle ne se doute pas que bientôt elle va arriver au bout, une fin qui n’en est pas une mais qui arrêtera sa descente grisante, brusquement, une cascade…

Elle n’a plus vraiment le choix, elle chutera, sa chute pourrait être violente, douloureuse…

Une chance serait qu'ensuite, elle retrouve le souffle nécessaire, la force de nager pour regagner un rivage, un petit radeau pourrait être là pour elle, déjà mis à l’eau, attaché fermement pour ne pas être entrainé par les flots, elle pourrait s’y reposer, souffler et reprendre ses esprits, il lui permettrait surement de regagner des lieux moins hostiles, sauter de l’autre côté, peut-être choisirait t’elle un autre rivage, plus loin, ou simplement elle serait enfin de nouveau debout, sur ses pieds, plus forte pour affronter sa vie après ses peurs et éviter ces eaux qui au final ne sont pas si bleues que ça, mais plutôt troubles…

4 mars 2009

La galerie marchande

Je suis là, seul, assis à cette table d’une brasserie illuminé d’un bleu aquatique qui nous laisse imaginer que l’on se trouve prés de la mer, mais il n’en ait rien, je suis simplement dans cet endroit qui sert de lieu de rassemblement à des gens qui ne se connaissent pas et qui s’y retrouvent dans l’anonymat… une machine à engloutir du quotidien, un ensemble de béton, de vitrines qui reflètent les lumières qui sont accrochés ça et là, de néons colorés qui invitent à la fête, une galerie marchande.

- Bonjour vous désirez ?

- Un café s’il vous plait

J’observe autour de moi…je ne me contente plus vraiment de regarder, je vois…peu de tables sont occupées, il faut dire que depuis la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics la fréquentation est moindre, certaines personnes sont attablées autour d’un déjeuner sommaire, des hommes savourent un sandwich bien gras alors que les femmes, plus raisonnables dans ce domaine, se délectent d’une salade sous plastique.

La galerie est clairsemée de gens qui vont et viennent, se croisent dans ces couloirs immenses, démesurés, surement ce pourquoi on nomme ces lieux « une grande surface », certains s’arrêtent devant la carte de la brasserie comme pour se convaincre de ne pas y entrer, une mine peu intéressée et ils poursuivent leur chemin, d’autres se laissent tenter par ce qu’ils y ont lus…faudrait peut-être que je la regarde de plus prés, j’y découvrirai peut-être un message moi aussi !

*

La serveuse, une jeune fille à l’allure sympathique et au regard ailleurs me dépose le café commandé.

-Je vous dois ?

-1,40 Euros s’il vous plait Monsieur

« Monsieur », eh oui c’est comme ça maintenant on me dit du « Monsieur » à tour de bras, bien que mes cheveux blancs ne soient pas là pour démentir tout ça, je n’ai pas vraiment envie que l’on me nomme ainsi, étrange et pourtant je dois bien l’accepter, je vieillis.

Je fouille mes poches, en sort de la monnaie qui est surement passé dans d’autres mains et du coup elle ne m’appartient pas vraiment, je lui tends son dû.

-Tenez, merci.

Je glisse une pièce de 10 centimes en guise de « pourboire » sur la table, j’aime bien faire ça, « je récompense l’effort consentit par cet employé à mon égard », ou plutôt ça me fait plaisir, je me sens bien ainsi…

Je reprends aussitôt mon observation, le café dans la main, je déguste ce nectar à 1,40€, ça me donne une contenance, et je peux en plus me dissimuler derrière cette tasse pour ne pas être vus.

Les gens ne se sont pas arrêtés, ils n’ont pas l’air étonnés, ils ne sentent pas que je les surveille attentivement, tant mieux, mon poste d’observation est parfait, stratégique !

Il y a presque autant d’hommes que de femmes, à l’heure de la pause déjeuner nous sommes tous égaux, nous profitons tous de ce moment de liberté qui nous est gracieusement offert pour satisfaire nos besoins primaires, j’en vois même avec des « repas mobile » dans les mains pour ne pas perdre de temps, aller chercher sa montre qui est réparé, acheter une nouvelle paire de chaussures, un vêtement…enfin, dépenser notre argent si durement gagner…parce qu’on le vaut bien !

Il y a des personnes aux looks improbables, aux tailles différentes, largeur comme hauteur d’ailleurs, des physiques « ingrats », d’autres plus attrayants, en général le regard se porte plutôt sur eux mais là je ne veux pas faire de préférence, je ne cherche pas la beauté ou la laideur, je cherche autre chose…

Un homme passe, seul avec une poussette, un peu étonné je regarde autour de lui mais je ne lui trouve pas de compagne à proximité, les mentalités ont évolués, tant mieux !

Des femmes passent avec des caddies bien chargés, remplis de quotidien, de produits vitaux à l’être humain…Je constate que peu d’hommes sont dans le même cas, les leurs sont plutôt allégés, je me dis qu’ils sont surement là en « dépannage »…

D’autres se promènent avec des sacs cartonnés aux jolies couleurs, avec des marques inscrites bien en gros, ils sont en quelques sortes représentant de la marque qu’ils portent fièrement à leurs extrémités, la publicité télévisuelle a bien remplie sa mission, et maintenant à leur tour ils sont les dignes représentant de ces enseignes.

Un homme passe sur un fauteuil roulant, il n’a pas la chance de marcher sur ce magnifique sol brillant, malgré lui, il se contente d’y glisser dans le silence électrique de son véhicule.

La petite tasse reposée je me démasque un peu, un bref coup d’œil aux alentours, mais personne ne me voit vraiment en fait donc je poursuis mes investigations…

C’est un peu le Bazard, ici pas de règles bien définis en ce qui concerne la circulation, pas de priorité, pas de sens giratoire ni de feux et pourtant les gens ne s’entrechoquent pas…les sens de la perception humaine sont au point, tant mieux, j’imagine rapidement ce qu’ils pourraient en être autrement et ça me fait sourire.

Il ne faut pas que je me laisse distraire, concentration, reprise de l’objectif initial, cible en vue, feu !

Certains se sont regroupés en petits groupes, 2 ,3, ou 4 maxi, surement  pour être moins seul lors de leur mission, ou plus simplement pour partager cet intense moment de distraction…

La plupart des gens sont pourtant seul, isolé, bien que parfois accroché à leur téléphone portable comme pour se téléporter ailleurs, j’en vois même que j’imagine perdu dans les 2 étages et les 200 et quelques boutiques qui bordent la galerie, et pourtant, inconsciemment, d’autres continus encore à s’engouffrer dans ce lieu de perdition, en plus les portes n’ont même pas besoin d’être poussée, elles s’écartent à leur approche, magique !

Je vais m’attarder un peu sur les personnes seules, vulnérables…je lis sur leur visage une certaine mélancolie, comme si ils n’étaient pas heureux d’être ici, ici ou tout est pensé pour leur bien être, les petits jardins exotiques, les décorations me le font penser en tout cas, étrange…

*

Ce sentiment lu sur ces visages me fait dire aussi qu’ils ne sont pas que seuls dans cet antre, ils sont peut-être aussi seul dans leur vie, j’essaie de détecter une alliance à leurs doigts pour évaluer leurs liens, pas facile à distance, pas vraiment important non plus d’ailleurs…je peux considérer qu’on est une alliance et être seul quand même dans sa tête…j’approche au but que je m’étais fixé, détecté la solitude des inconnus, sentiment souvent enfoui et qui pourtant est tellement plus vital que beaucoup d’autres…

Il va falloir être vigilant, car ça n’est surement pas une tâche aisée… je m’y emplois quand même !

Alors…lui, ça y est je l’ai trouvé, je vais commencer par un homme, un semblable, ça doit être plus simple.

Il est face à moi, à environ 30mètres, de taille moyenne, je ne saurai dire exactement, je ne suis pas habitué à mesurer les gens, surtout d’où je me trouve, assis en plus, je dirai 1,80m, il est normalement proportionné selon les concepts de ma normalité, ça me fait penser que quelques kilos en plus ne seraient pas de trop en ce qui me concerne, il a entre 35 et 40 ans, là encore je reste vague, difficile de donner un âge précis, je ne sais pas faire ça non plus, je détaille sommairement sa tenue comme si elle devait m’indiquer des choses sur lui, mais sans certitudes, il porte un « jean » bleu foncé, un pull fin col en V de couleur grise, avec une chemise noire, ou du moins le col qui en dépasse, curieux d’imaginer que sa chemise n’en n’est pas une, juste un haut pour faire illusion, j’arrête cette pensée presque aussitôt avant de partir dans un délire dans lequel je me laisse aller parfois, une paire de chaussures noire en cuir ou en tout cas ça y ressemble, sobre.

Ca suffit ! la solitude ne se lit pas sur les vêtements, bien que des fringues froissés pourraient me le faire penser, il est brun, cheveux bien coupés enfin du moins bien coiffés, je ne suis pas non plus un spécialiste dans ce domaine, je réajuste vite fait mes lunettes de visées pour bien voir son visage, il me faut faire vite, son pas n’est pas pressé, mais à l’échelle de ce lieu, même immense il me parait rapide, son regard est plutôt orienté vers le sol, il n’a pas l’air très confiant, mais me parait sympathique…

*

J’imagine qu’il n’est qu’en costume de scène, qu’il est dans un de ses rôles qu’il accepte de jouer le temps de satisfaire des besoins du quotidien, à la différence qu’il est seul à marcher, dans une représentation de lui mais pas dans la totale expression de son rôle, je l’imagine aussi vulnérable aux regards des autres car il ne se sent pas observés, pas jugés, il n’a pas ce besoin pressent de l’approbation de l’autre, de l’estime des autres.

Je me concentre tentant de détailler ses expressions, à l’écoute de cette vision qui s’offre à moi, mais je veux voir plus, je veux voir derrière le rideau de sa personnalité, pendant un instant le comprendre même si je ne le connais pas, pas pour le juger, pas pour l’étiqueter, juste voir sa lumière parmi toutes celles, artificielles, qui nous encerclent.

Mon esprit n’est pas accusateur, juste une curiosité saine qui voudrait apercevoir le meilleur de lui, au-delà des apparences au-delà de cette musique ambiante qui nous invite à consommer dans la bonne humeur…

Quels sont ses talents, quels sont ses envies, de quoi rêve t’il, en est-il conscient ?

J’imagine que peu de gens sont conscients de ce qui se cache en chacun de nous, beaucoup l’ont imaginé mais surement très vite ils l’auront enfoui, jetés aux oubliettes de notre âme.

Que cache t’il ?

Nous avons tous une partie cachée, une partie dissimulée derrière la façade protectrice que nous projetons aux autres, un aspect de nous qui prend trop souvent le pas sur biens d’autres…Le quotidien, ce besoin permanent d’être à la hauteur, d’être le meilleur, le plus entreprenant, le plus sympa, le plus apprécié…cet état d’esprit nourrit notre personnage mais aux dépends de notre personnalité profonde, notre MOI, ce qu’il y a de plus précieux en chacun de nous. Il faut toucher cette chose, on se doit d’y prêter attention, c’est essentiel, vital, il ne faut pas attendre d’être confronter aux besoins qu’elle réclamera tôt ou  tard, au détour d’un évènement inattendu. Il faut prendre le temps de l’écouter pour la révéler, faire jaillir cette lumière qui éclairerait tout notre être avant qu’elle ne s’annonce sans prévenir dans un éclat aveuglant qui pourrait dévaster tout ce qui se présente sur son passage, qu’elle ne prenne possession de tout ce que nous avons été jusqu’alors en ne nous laissant que très peu d’espoir de comprendre, de nous comprendre, cette vision pourrait nous paraitre tellement lointaine de ce que nous avons pu être derrière ce masque de l’illusion depuis toutes ces années qu’il serait difficile d’y croire et le doute résultant serait surement inacceptable, insupportable…

*

Le temps semble s’être arrêté, la galerie est figée, tout est calme, il ne reste que lui et moi.

Je crois être passé derrière son âme un bref instant, j’ai vu tout ça, j’ai vu qu’il ne savait pas ces choses, son visage l'annonçait mais personne n’aurait pu le voir, personne ne regarde les gens comme ça, personne n’en a peut-être même le droit, on ne peut pas regarder l’intimité de l’autre sans qu’il ne nous l’ait autorisé, et même si il le faisait, il ne s’agirait que de l’intimité de son personnage et ça n’aurait vraiment aucun intérêt, je parle plutôt de l’intimité de sa personnalité, celle qui n’éveille pas les sens du désir, mais qui offre son identité cachée, la lumière de l’autre, ce qu’il y a de plus précieux.

Comment serions-nous si nous étions tous ainsi, nus, sans notre cuirasse protectrice bâtie avec toutes nos peurs, nos angoisses accumulées au fil des années, je me demande si nous nous croiserions dans des galeries marchandes simplement en s’évitant ou alors nous nous arrêterions pour essayer de mieux voir l’autre, pour échanger et l’accepter tel qu’il est vraiment, et non plus tel qu’il se déguise pour sortir en public…

Cette pensée m’effraie un instant, difficile d'imaginer ça, ça n’est que illusoire…

[à suivre…]

3 mars 2009

Diverses citations d'auteurs

C'est souvent lorsqu'elle est le plus désagréable à entendre qu'une vérité est le plus utile à dire, et lorsqu'elle risque de rencontrer l'opposition la plus vive. Mais il y a souvent péril à ne point souffler dans le sens du vent.

Certainement, c'est dans la parfaite abnégation que l'individualisme triomphe, et le renoncement à soi est le sommet de l'affirmation.

Dans la complète solitude où je vécus, je pus chauffer à blanc ma ferveur, et me maintenir dans cet état de transport lyrique hors duquel j'estimais malséant d'écrire.

Il advient le plus souvent que l'on ne prête à autrui que les sentiments dont l'on est soi-même capable.

La plupart de nous vivons dans notre tête, ressassant soucis, échecs passés et catastrophes futures.

Le touché d'une main bienveillante nous ramène dans le monde présent et nous aide à être de nouveau en phase avec la réalité.

Ce qui est le meilleur dans le nouveau est ce qui répond à un désir ancien.

Le véritable voyage de découverte de soi ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux, le secret du changement consiste à mettre son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l'ancien, si on comprend le nouveau en s’appuyant sur le passé on peut devenir maître.

L'ancien doit-il s'effacer et donner du champ au nouveau ? Le nouveau se nourrit de l'ancien comme l'enfant du sein de sa mère.

La sagesse est de voir le nouveau dans l'ordinaire, en s'accommodant du monde tel qu'il est. Il y a des trésors cachés dans l'instant présent.

Ecrire, c'est comme être amoureux, on est nouveau, libre et porté par un désir formidable.

Se rapprocher de soi ne signifie pas s'éloigner des autres.

Un être qui, pour se protéger, se cuirasse jusqu'à s'enfermer, craignant les émotions fortes qu'il pressent en lui ne s'aventure plus sur le chemin de la sensibilité. Par peur du pire, il se prive aussi du meilleur. Avec cette mise en place de ces mécanismes de survie, il perd graduellement le contact avec sa réalité universelle, confiante et naturellement créatrice.

2 mars 2009

La crise de la quarantaine, une crise de liberté

Ce qu’on nomme la crise de la quarantaine, s’apparente plutôt à une crise de liberté, liberté longtemps enfouie dans le quotidien d’une vie, aujourd’hui elle est là et se révèle à la fois puissante et inévitable, parfois apaisante mais non moins dévastatrice.

Rien n’y personne n’aurait pu prévoir qu’un jour elle changerait, emportée malgré elle vers un monde ou plus rien n’est vraiment compréhensible pour ceux qui ne le vivent pas, mais si vrai pourtant pour elle, nouveau, une fuite vers soi, un abandon.

Toutes les certitudes d’hier ont été écartées, le voile sur sa vie s’est envolé comme s’il n’avait jamais existé, comme un masque qui tombe pour laisser place à une autre.

Ses sens sont devenus secondaires et ont abandonnés leurs positions au profit de sa nouvelle âme, surement encouragés par ce reflet dans le miroir qui lui renvoit une image qu’elle ne veut accepter, une vision du présent, si différente de celle d’hier, la naissance de quelques rides autour de ses yeux sont toutes aussi révélatrice, elle n’a plus vingt ans, simplement le double, et même si le regard des autres n’a pas vraiment changé, elle le voit, face à elle, immobile, un peu à l’image de sa vie, seuls ses yeux humides laissent transparaitre encore un désir de vivre.

Comment appréhender ce passage vers un autre soi, cette montagne qui se dresse face à elle lui apparait infranchissable et pourtant l’escalade va devenir bientôt inévitable.

Son mari est loin de se douter de ce qui se passe, enfermé dans le conformisme de sa vie il n’a de présence que de par son physique, son autorité, il n’est pas un autre, il reste égal à lui-même comme il a été depuis toutes ces années, une présence invisible, amicale, respectée, insensible aux appels d’urgence qu’il n’a que très peu entendu, ça n’était rien, juste un murmure.

Ses enfants, véritable amour d’une vie, encore trop jeune pour réaliser ces choses d’adultes, ces choses qui n’existent pas dans un monde d’enfants car baignés dans un rêve permanent, un cocon protecteur tissés par des parents qui tentent de les protèger de tout ça.

Ses enfants qui sont le reflet d’une certaine réussite mais qui grandissent vite, trop vite, à la vitesse du temps qui ne cessent de s’écouler inexorablement sur nous, sur elle, sournoisement.

Comment expliquer ces choses qui se passent dans son esprit, le conflit est déclaré, les forces sont rassemblées, les stratégies se mettent en place, plus rien ne semble pouvoir l’arrêter.

La rébellion n’a jamais été aussi proche, les dégâts perceptibles ne semblent pourtant plus vraiment l’effrayer, elle a accepté ce combat et sait maintenant que la liberté se paiera au prix fort, plus de place pour les sentiments, les négociations, il faut livrer bataille, c’est une question de survie.

La fuite permanente face à sa vie n’aura que trop durée, elle ne peut plus faire machine arrière, ces sentiments révélés l’ont rendus enfin sereine, apaisée, elle ne s’est jamais sentie si prés d’elle qu’en étant aussi loin des autres, ses désirs ses rêves d’adolescente resurgissent comme un volcan entrerait en éruption, puissant, immaîtrisable.

Elle ne change pas, elle évolue, plus rien ne doit entraver ce besoin de liberté, les questions matérielles sont banalisées, la raison n’est encore présente qu’à la vue de ses enfants, ses enfants qui la rattachent encore un peu à cette ancienne réalité, plus son mari.

Elle l’aime surement encore, mais plus comme elle ressent le besoin d’aimer, d'être aimer, elle réalise que c’est le moment d’élargir son horizon, partir, emportée…

Elle croit en ces choses nouvelles qui l’attirent comme un aimant, le danger est ami, et les choses amies un danger, elle ne doit pas se retourner, elle pense que si elle le faisait elle se figerait telle une statue de pierre, qu'elle retomberait dans cette mélancolie permanente qui l’a tant éloignée d’elle…

On peut changer de vie, mais on ne peut pas changer l’enveloppe qui nous représente aux yeux des autres et il faudra leur faire comprendre que cette vision n’est plus réelle, envolée, oubliée, qu’elle à laissée place à une autre…

L’amour pour ses enfants restera intact, fort et sincère, celui pour son mari deviendra symbolique, lointain, amical et respectueux.

Les enfants ne comprendront pas ces choses, ils percevront ça comme un abandon, ou un enlèvement…ils seront partagés, divisés, amputés d’une moitié et devront se construire comme ça…leurs blessures infantiles grandiront, le chagrin fera partie de leur quotidien d’enfants, cette capacité qu’ils ont à oublier les mauvaises choses fera son travail lentement, surement jusqu’à l’âge adulte, ou ils seront à même de mieux comprendre, de pardonner vraiment ou pas…

Ces dernières années elle avait pourtant tout essayé pour repousser cette échéance, tout en assumant quand même toutes ces choses inhérentes au quotidien de tous, ces basses choses qui n’élèvent pas l’esprit, qui nous tirent plutôt vers le bas, vers la réalité de nos vies…en guise de résistance elle avait tenté les faux dialogues, subie les dépressions légères, des petites crises si étranges aux yeux de son mari, rien n’y faisait, rien ne changeait, le renfermement s’était alors imposé à elle comme seule ouverture…

Une ouverture aux autres…elle s’était créée des personnages, des rôles de femmes qu’elle avait taillé sur mesure, à l’opposé d’elle mais tellement elle aussi, toutes ces représentations d’elle se nourrissaient du besoin des autres, les rôles de sa vie…Ces identités lui permettaient de vivre sa vie sans trop se poser de questions, elle était maîtresse, amante, écolière, prude, perverse, tout ce qui pouvait la rendre surtout femme et pas mère, plus rien n’avait de sens, elle y cherchait toujours malgré tout une forme de sentiments...

Ce ne devait pas être de l’amour, sa vraie vie était encore trop présente, parfois elle s’y laissé aller tout en s’y refusant fermement, elle était dans la répétition de son vraie rôle sans s’en rendre compte.

Ses amants successifs ne l’avaient jamais vraiment comprises, ne voulaient pas vraiment la comprendre, seulement s’en servir à leur fin, par hasard, par jeu, par besoin de pouvoir…Ce pouvoir qu’elle aimait ressentir de leur part, dans ces moments là elle n’était plus maîtresse de son corps, de son esprit, elle devenait l’image de ce que voulaient voir les autres…

Elle ne se complétait qu’avec des hommes mariés ou presque, ce qui lui évitait encore plus de trouver de la liberté dans ces échanges, elle n’était pas libre, elle le savait, si elle avait vraiment cherchait sa liberté elle aurait surement cherché un homme libre.

Les années avaient passées ainsi, à un rythme insensé, incontrôlé, dans son lot d’amants elle rencontra pourtant un homme qui comprit son malaise, un homme qui l’aimait, l’écoutait, la protégeait de ces faiblesses ressenties, il la respectait en l’acceptant comme elle était, ils devinrent amants, amis, mêlant secrètement ces deux sentiments très proches, précieux, complémentaires, différents, indissociables l’un de l’autre.

Elle le quitta sans trop d’explication, sans raisons apparentes, du moins à ce moment là, sans disputes, juste comme ça, elle partit comme si il n’avait jamais existé pour elle, une fuite…

Elle lui disait pourtant des mots qu’elle disait n’avoir jamais dit à d’autres, ressentir des choses jamais ressenties, qu’elle se sentait enfin femme à ses côtés, que souvent il était présent lors de ses nuits seules, qu’il l’épanouissait… Il avait des traces, des mots pour se rappeler à ces doux souvenirs, des images, des vidéos ou il pouvait lire toutes ces choses dans son regard…il se rattachait à toutes ces choses comme pour se dire qu’il n’avait pas pu se tromper à ce point, qu’il n’avait pas pu être la victime d’un cauchemar, d’une mauvaise farce…il était resté, elle était partie.

Cet homme n’était pas là pour lui, il était là pour elle, il l’avait ressenti, il le savait, mais il ne devait pas lui dire, il devait l’amener ou elle se trouvait aujourd’hui, ailleurs, la conduire vers elle sans suggérer, sans prétendre la guider, lentement, mais ce qu’il ne savait pas c’est que c’est un autre qui lui ôterait cette précieuse tâche, un inconnu.

Elle ne comprenait plus ce qui se passé, cet étranger qui ne la connaissait pas, ou simplement au travers de mots échangés lui révéla des choses inattendues, inespérées, des choses qui s’imposèrent comme une évidence pour elle, elle se sentait tout à coup nouvelle, révélée, différente…elle se mit à rayer les choses de son passé comme si elles n’avaient jamais existées ou presque, elle avait quittée son amant physique pour aller vers cet amant sorti du néant, elle n’avait plus le cœur à se battre, s’abandonnant une nouvelle fois, sans lutte, jouant un nouveau rôle, un rôle qui lui paraissait enfin nouveau, vrai et irréel à la fois…

Peu à peu elle s’enferma dans cette nouvelle réalité, cette nouvelle dépendance, les valeurs qui étaient autrefois siennes ne comptaient plus, aspirée dans ce tourbillon de mots glissés sur des textes échangés, ces proches subissaient à présent ces choses, ils ne comprenaient toujours pas qu’ils étaient face à un fléau qui pourrait tout balayer sur son passage…

Elle accumulait les images fictives de ces instants volés et se les projetait les soirs de solitude comme un vieux film dont on ne se lasse jamais, l’éclat de quelques heures de bonheur suffisait parfois à rendre tolérables les désillusions que la vie ne manquait pas de lui renvoyer…Au fond d’elle, elle savait que quelques heures de passion ne suffisaient pas pour bâtir un couple, que la magie d’un coup de foudre ne présageait pas de la compatibilité de deux êtres à long terme mais elle courait perdue dans ses réflexions et ses peines...

Elle s’était pourtant abandonné à un être mal dans sa peau qui proférait des vérités communes à tous ou presque, ses écrits étaient des lames de rasoir qui entaillaient peu à peu son être, la vidaient de ses sens de perception, ces sens qu’il y a peu la protéger d’elle-même et surtout des autres, elle s’abreuvait toujours plus de ces mots qui la possédaient de plus en plus profondément, une pénétration mentale bien plus ravageuse qu’une relation sexuelle imposée.

Elle était en manque absolu de lui comme d’une drogue, victime et demandeuse, violée moralement mais consentante, soumise, esclave de ce nouvel artifice, un objet de désir pervers de l’autre, elle ne pouvait plus se refuser, elle était une nouvelle fois tout ce qu’elle s'était dite ne plus vouloir être, enfermée…La fausse impression qu’elle était à nouveau libre, comme tant d’autres fois, elle l’a ressentait encore comme une vérité, elle avait 17ans, elle oubliait ses inhibitions, ses angoisses, elle était écrivain, le plus sûr pour elle aurait été de s’évader de ce bourreau en mal d’être à l’apparence paternelle qui lui infliger ses propres tortures, les tortures de sa propre vie gâchée faite de rêve qu’il n’avait pu réaliser lui-même et qu’il voulait inculquait aux autres, il n’était pas plus en état de l’aider qu’elle, mais elle y prenait tellement de plaisir, comment aurait t’elle pu s’échapper de ça, comment pouvait t’elle le voir comme ça, il était la révélation de sa future vie imaginée tant de fois, combien quelques heures magiques peuvent colorer des années d’humiliation et de fausse vie, ce déni d’elle l’avait plongée dans une nouvelle forme de soumission qui lui collait à la peau, cet ami sadique avait trouvé sa chose, et le masochisme révélé avait trouvé son nouveau maître et il ne la lâcherait plus jusqu’à ce qu’il parvienne à ses fins, inconnues même de lui, illusoires et obscures.

Elle revit son amant pour lui donner ces explications, les mises en garde successives de ce dernier, ex-amant bafoué, ex-ami trahi, ne parvenait plus à son esprit, lui qui comptait tant il y a peu pour elle, à son équilibre, lui qui ne l’avait jamais trahie, jamais ignorée, qui avait répondu présent quand elle en avait exprimée le besoin, qui n’avait jamais rien pris d’elle en masquant ses propres attentes, ses besoins, qui avait par-dessus tout toujours voulu lui donner du bien être, comme un frère, illusions...

Elle ne le voyait plus avec ces yeux là, elle ne le croyait plus, il était encore là mais invisible, anonyme, comme par magie, l’inconnu avait effaçait sa mémoire.

Son ex-amant/ami mit ses forces de côtés pour l’aider, ce déni de lui-même ne le rendait pas fier, le rendait faible en entamant durement son bien être, son impuissance face à la situation le rendait inquiet, amer, triste. Il avait tellement cet étrange sentiment de la connaitre au plus profond, comme si il n’avait jamais connu quelqu’un d’autres…il pensait pouvoir l’aider dans ce tourbillon, l’aider à aller vers ailleurs…l’aider à retrouver surtout une confiance perdue comme il l’avait déjà fait dans le passé, que les aspirations pour l’écriture qu’elle ressentait n’était pas le fruit du hasard d’un autre mais qu’elles étaient en elle et qu’elle n’avait jamais osé se les révéler à cause de ce terrible manque de confiance en elle…

Il ne jouait pas un rôle dans sa vie à lui, il était surtout lui comme il l’avait simplement imaginé, aux services des autres …

Elle aurait pu l’écouter, elle aurait pu se laisser aller encore à lui en confiance, tenter de partager ce nouveau désir d’écriture qui la guidait, s’appuyait sur ce qu’elle connaissait de lui, il ne la comprenait plus, fuyante, leur complicité se transformait peu à peu en gêne, il avait tout fait pour ne pas que ces choses arrivent par sa faute et maintenant il constatait avec désolation cette métamorphose, cette catastrophe annoncée, au fond de lui il savait bien que c’était une évidence, qu’un jour un évènement lui donnerait la force d’emprunter un autre chemin mais qu’il serait encore là pour l’accompagner dans ces moments difficiles, qu’elle devrait peut-être traverser une crise passionnelle qui marquerait son véritable passage à l’âge adulte, simplement que c’était trop tôt, qu’elle n’était pas encore prête pour ça, il devinait en elle une liberté et une douceur qu’elle n’osait pas, surement par pudeur dû à sa vie de femme mariée, mais il se disait surtout que les obstacles pour qu’elle en arrive là n’étaient pas tous franchis, il n’avait pas senti les signes qui lui aurait permis de le penser, elle n’était pas prête à quitter le nid douillet dans lequel elle protégeait encore farouchement ses enfants.

Rien n’y fit, surtout pas la rencontre physique avec ce rêveur inconnu aux rêves flous qui referma sur elle son piège aussi facilement qu’il l’avait détourné de ceux qu’ils l’aimaient, qui l’entouraient et penser la protéger de tout ça, une à une il avait fait voler en éclat toutes les barrières qui étaient en elle, elle était à lui, entièrement, il lui suffisait de mettre les siennes en place, et puis d’ailleurs elle avait tellement œuvré au travers de ses mots à se faire comprendre, elle lui avait offertes toutes les clés de son être sans qu’il est vraiment à les chercher, que l’emprisonnement de cette proie facile était devenue nécessaire même pour lui, il ne pouvait pas relâcher celle qu’il avait créer…

Le reflet du miroir lui rappelait tout ça, tout ces mensonges, ces stratégies employées, cette infidélité pardonnable dans ce besoin de recherche qui ne l’avait jamais vraiment lâché, qui devait l’amener à elle, mais qui en fait l’avait amener dans l’esprit torturé d’un autre, dans l’esprit d’un chevalier tout de rêve vêtu, un autre qui n’était plus là physiquement, qui n’avait jamais été vraiment là d’ailleurs sous cette forme que pour refermer son piège en emportant les clés de son âme, de son corps, il partit comme il était venu en éparpillant ses rêves, inaccessibles et lointains, à ce moment elle eue l’idée de briser ce miroir qui lui renvoyait cette image sombre, mais compris vite que cet objet n’était pas la cause de tout ça, et puis ça n’était pas dans ses façons de faire, que ce reflet était simplement le sien et que tout les miroirs de la terre lui renverrait la même image, l’image d’une âme seule dans son couple, dans sa tête, une mère isolée, mais jamais une femme libre.

Les années passèrent inexorablement, tout les conflits qui devaient la ramener à la vie s’estompèrent une nouvelle fois, elle avait abdiquée avant la bataille, la seule guerre qu’elle avait menée s’était passée dans son esprit à l’insu des autres ou presque, comme avant, contre les autres et pas pour elle, la mélancolie était encore plus vivace sur son visage, son sourire sensuel, ses yeux brillants, étaient masqués par un nouveau voile, le voile de l’immobilisme, du regret.

Tout ses talents révélés étaient maintenant à nouveau enfouis en elle, elle ne vivait pas elle survivait…elle détourna le regard du miroir, son mari venait de rentrer, les enfants la réclamaient encore mais moins qu’avant, la maman n’avait plus que très peu d’utilités, surtout une présence aimante…elle souria à son mari, lui aussi, un dernier regard fuyant vers son image dans le miroir, un léger soupir et elle se plongea de nouveau dans ce rôle qu’elle n’avait jamais quittée, mariée.

Ce soir là elle fit même son devoir d’épouse, son enveloppe corporelle du moins, car son esprit était comme souvent, ailleurs, surement dans un imaginaire avec un autre, maîtresse.

Son ex-amant, ex-ami n’a jamais sût ce qu’elle était devenue, il se disait qu’elle était passé souvent à côté de sa vie pourtant plus que d’autres elle se sera cherché, il se disait qu’elle n’aura pas fait les bons choix aux bons moments, il ne savait pas vraiment… qu’elle aura fait confiance à ceux qui ne fallait pas, qu’elle vit de remords et même de loin il l’imagine encore, il a vu des belles choses, son regard brillé, cet esprit vif qui l’animait, cette étincelle de vie qu’elle portait en elle, il ne comprend toujours pas, toujours pas son entêtement qui la guidait puissamment à se faire du mal.

Elle était peut-être ainsi faite, papillonnante vers les autres, leur apportant ce qu’ils voulaient, offrant cette image qu’ils recherchaient à un moment donné de leurs vies…mais il ne pouvait se résigner à cette vision dégradante d’elle, trop dur à croire, impossible, il n’accepterait jamais cette idée qui le hantait, elle aura été une des femmes les plus importantes de sa vie, il l’aura tellement aimé, elle lui aura révélé tant de choses sur lui, il n’avait rien pu lui offrir de plus qu’une amitié-amoureuse, des liens qu’il imaginait plus puissant encore que le mariage.

Dans ses pensées, il se disait qu’elle courait après l’amour, sentiment perdu depuis longtemps, elle était adolescente, dans ses recherches elle voulait être amoureuse, vibrer, se sentir nouvelle au travers de ça, voulait sans cesse le revivre, mais elle ne savait pas s’y prendre, elle donnait mais ne savait plus aimer, elle n’était pas douée pour l’amitié non plus car il fallait aussi comprendre les autres en donnant de soi, malgré elle, elle se servait des autres dans cette soif permanente d’amour…il imaginait qu’elle retrouverait un être qu’elle croirait aimer encore, une nouvelle fois elle pourrait s’abandonner à ce faux-semblants d’amour, elle se sentirait surement sincère.

Il imaginait aussi que quand ses enfants seraient suffisamment grands, qu’un jour elle se libèrerait de ses chaines, pour vivre une autre vie, une vie ou elle deviendrait ce qu’elle aurait toujours voulu être, un écrivain, une romancière, elle avait tellement la confidence des mots, mais il pensait aussi qu’elle serait toujours seule dans sa tête, dans son corps et transcrirait ses émotions au travers de ses mots pour en former des textes étonnants, des livres.

Pour résumer ce texte, je dirai que dans la vie l’on est riche que de ses amis…eux seuls ne sont pas là pour nous détourner de nous mais simplement ils nous accompagnent dans les moments les plus sombres de notre vie. Même adultes nous sommes toujours des ados en mal d’être et qu’il faut toujours se brûler les ailes, avoir mal pour mieux comprendre les choses.

Que nul ne peut aider l’autre malgré lui, qu’on ne doit pas le faire, que ces pensées peuvent être négatives, destructrices même, et qu’il vaut mieux ne pas le regarder se perdre, détourner les yeux comme si on ne savait pas, mais juste répondre présent si il le demande.

Qu’une personne ne peut prétendre offrir du rêve aux autres s’il n’est pas bien dans sa propre vie, sinon elle ne reflète que le mal être qui l’habite, et elle veut le partager à tout prix dans le but de se comprendre, aux dépends des autres, avec la nécessité de ressentir le pouvoir car il ne l’a pas sur soi ou sur sa vie.

Que la liberté est en chacun de nous et surtout pas dans des dépendances envers les autres, qu’un élan créateur qui se révèle n’est surtout pas la propriété des autres, qu’il était là bien avant eux, simplement enfoui par manque d’attention envers soi…

Que les combats qui se livrent en nous ne sont pas destinés à nous détruire ou détruire l’harmonie avec les autres, ils sont simplement révélateurs d’un manque et on doit en tirer des réponses pour aller vers le meilleur de soi.

Ce texte est une fiction d’histoires entendues, imaginées, un parallèle vécu avec ma fille, un mélange de tout ça, mais si je devais parler de moi, je dirai que je suis plutôt bien dans ma vie, avec cette nouvelle vision de moi que je découvre chaque jour, je tente de donner du bonheur autour de moi, ma femme semble heureuse à mes côtés, libre, je me concentre mieux sur mon entourage avec cette nouvelle écoute que j’ai pu aussi acquérir au fil des années, même sans l’exploiter, parfois à mes dépends, ce besoin ne me quittera plus, il fait partie intégrante de moi, il s’impose comme une raison d’être dans ce vacarme ambiant du quotidien…la vie m’a gardé des moments ou je me suis construis, c’est aussi mon jardin secret dans lequel j’évolue, et je l’imagine maintenant serein.

2 mars 2009

Le meilleur de soi

Aujourd'hui je me rends compte à quel point j'ai pu vivre, souvent, à côté de moi.

Non pas que ce MOI soit plus important que le reste, simplement que je ne lui ais pas assez accordé de temps, je ne l'ai pas valorisé comme il devait l'être.

Même dans mon jardin secret, lieu ou justement j'aurais dû m'épanouir à l'abri des regards de ceux qui ne voient pas, même dans cet oasis de plaisir je n'y ais vus qu'un vague reflet de ce que j'aurai dû y voir, j'aurai dû approfondir cette chose ressentie pour y découvrir cet élan qui m'anime à présent, et qui je crois me grandit enfin...

C'est un regret, l'échec d'un manque passé, je le perçois maintenant, mais il n'est jamais trop tard pour avancer sur son chemin, même si je suis seul dans cette démarche, et même si je ne peux pas vraiment confronter mes idées ou simplement par petites touches...

Le fait de parler de "cette chose" avec mon entourage me montre à quel point d'autres en sont conscients, certains l'ont approchés, d'autres l'ont survolés ou ne semblent pas encore prêts, mais il est en chacun de nous, il suffit de prendre le temps de l'écouter pour le révéler enfin.

C'est un chemin qu'on ne peut que suggérer aux autres, sans imposer, sans convaincre, et au hasard des mots, quand on rencontre une personne "touchée" on s'y retrouve le plus simplement, deux personnes nues, débarrassées de leurs armures, il ne peut y avoir de conflits dans ces échanges, c'est l'accord parfait.

Mon plus grand regret, c'est d'avoir ressenti depuis bien des années ces choses sans jamais oser leur prêter attention, je devais sûrement passer par des moments difficiles, avoir la maturité nécessaire, comme tant d'autres, pour mieux y goûter aujourd'hui...

Il aura fallu que je m'éloigne très loin de mon "personnage" pour entrevoir enfin ma vraie personnalité, ils ne sont pas si éloignés que ça l'un de l'autre, avec des points communs, comme deux amis, ils m'auront permis de vivre quand même en harmonie durant toutes ces années, sans trop s'affronter car l'un dans le silence de l'autre, et en toute amitié je dois maintenant l'écouter pour lui permettre de grandir, et d'instaurer un réel équilibre qui parait essentiel.

Ce chemin doit être long, une balade permanente avec ces deux MOI qui ne font qu'un, les décisions de ma vie présente et future devront être en accord avec ça, l'un l'emportera sur l'autre, j'espère que ce sera le meilleur de moi...

repeindre

2 mars 2009

Bienvenue sur cet espace d'échanges intérieurs

La vie nous construit, nous façonne en fonction de nos expériences vécues...mais ne sommes-nous pas différent de ce que nous offrons aux autres ?

Je ne suis pas un "spécialiste", je suis comme tout ceux et celles qui à un moment donné de leur vie se posent cette question, un chemin à la fois beau, simple et complexe, comme l'amour...

Suspendre le temps, sortir de ce tourbillon de vie qui nous entraine tous les jours un peu plus loin...plus profond, prendre du temps pour soi afin d'éveiller ce qui sommeille en nous et qui tôt ou tard réclamera sa part, avec fracas parfois...

Cette question je me la pose, je m'offre le doute de voir différemment, un élan sincère vers soi dans le but d'aller vers les autres...

Je vous invite à me lire, à échanger, à déposer vos textes sur cet espace anonyme ou vos sentiments sont les bienvenus.

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