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2 mars 2009

La crise de la quarantaine, une crise de liberté

Ce qu’on nomme la crise de la quarantaine, s’apparente plutôt à une crise de liberté, liberté longtemps enfouie dans le quotidien d’une vie, aujourd’hui elle est là et se révèle à la fois puissante et inévitable, parfois apaisante mais non moins dévastatrice.

Rien n’y personne n’aurait pu prévoir qu’un jour elle changerait, emportée malgré elle vers un monde ou plus rien n’est vraiment compréhensible pour ceux qui ne le vivent pas, mais si vrai pourtant pour elle, nouveau, une fuite vers soi, un abandon.

Toutes les certitudes d’hier ont été écartées, le voile sur sa vie s’est envolé comme s’il n’avait jamais existé, comme un masque qui tombe pour laisser place à une autre.

Ses sens sont devenus secondaires et ont abandonnés leurs positions au profit de sa nouvelle âme, surement encouragés par ce reflet dans le miroir qui lui renvoit une image qu’elle ne veut accepter, une vision du présent, si différente de celle d’hier, la naissance de quelques rides autour de ses yeux sont toutes aussi révélatrice, elle n’a plus vingt ans, simplement le double, et même si le regard des autres n’a pas vraiment changé, elle le voit, face à elle, immobile, un peu à l’image de sa vie, seuls ses yeux humides laissent transparaitre encore un désir de vivre.

Comment appréhender ce passage vers un autre soi, cette montagne qui se dresse face à elle lui apparait infranchissable et pourtant l’escalade va devenir bientôt inévitable.

Son mari est loin de se douter de ce qui se passe, enfermé dans le conformisme de sa vie il n’a de présence que de par son physique, son autorité, il n’est pas un autre, il reste égal à lui-même comme il a été depuis toutes ces années, une présence invisible, amicale, respectée, insensible aux appels d’urgence qu’il n’a que très peu entendu, ça n’était rien, juste un murmure.

Ses enfants, véritable amour d’une vie, encore trop jeune pour réaliser ces choses d’adultes, ces choses qui n’existent pas dans un monde d’enfants car baignés dans un rêve permanent, un cocon protecteur tissés par des parents qui tentent de les protèger de tout ça.

Ses enfants qui sont le reflet d’une certaine réussite mais qui grandissent vite, trop vite, à la vitesse du temps qui ne cessent de s’écouler inexorablement sur nous, sur elle, sournoisement.

Comment expliquer ces choses qui se passent dans son esprit, le conflit est déclaré, les forces sont rassemblées, les stratégies se mettent en place, plus rien ne semble pouvoir l’arrêter.

La rébellion n’a jamais été aussi proche, les dégâts perceptibles ne semblent pourtant plus vraiment l’effrayer, elle a accepté ce combat et sait maintenant que la liberté se paiera au prix fort, plus de place pour les sentiments, les négociations, il faut livrer bataille, c’est une question de survie.

La fuite permanente face à sa vie n’aura que trop durée, elle ne peut plus faire machine arrière, ces sentiments révélés l’ont rendus enfin sereine, apaisée, elle ne s’est jamais sentie si prés d’elle qu’en étant aussi loin des autres, ses désirs ses rêves d’adolescente resurgissent comme un volcan entrerait en éruption, puissant, immaîtrisable.

Elle ne change pas, elle évolue, plus rien ne doit entraver ce besoin de liberté, les questions matérielles sont banalisées, la raison n’est encore présente qu’à la vue de ses enfants, ses enfants qui la rattachent encore un peu à cette ancienne réalité, plus son mari.

Elle l’aime surement encore, mais plus comme elle ressent le besoin d’aimer, d'être aimer, elle réalise que c’est le moment d’élargir son horizon, partir, emportée…

Elle croit en ces choses nouvelles qui l’attirent comme un aimant, le danger est ami, et les choses amies un danger, elle ne doit pas se retourner, elle pense que si elle le faisait elle se figerait telle une statue de pierre, qu'elle retomberait dans cette mélancolie permanente qui l’a tant éloignée d’elle…

On peut changer de vie, mais on ne peut pas changer l’enveloppe qui nous représente aux yeux des autres et il faudra leur faire comprendre que cette vision n’est plus réelle, envolée, oubliée, qu’elle à laissée place à une autre…

L’amour pour ses enfants restera intact, fort et sincère, celui pour son mari deviendra symbolique, lointain, amical et respectueux.

Les enfants ne comprendront pas ces choses, ils percevront ça comme un abandon, ou un enlèvement…ils seront partagés, divisés, amputés d’une moitié et devront se construire comme ça…leurs blessures infantiles grandiront, le chagrin fera partie de leur quotidien d’enfants, cette capacité qu’ils ont à oublier les mauvaises choses fera son travail lentement, surement jusqu’à l’âge adulte, ou ils seront à même de mieux comprendre, de pardonner vraiment ou pas…

Ces dernières années elle avait pourtant tout essayé pour repousser cette échéance, tout en assumant quand même toutes ces choses inhérentes au quotidien de tous, ces basses choses qui n’élèvent pas l’esprit, qui nous tirent plutôt vers le bas, vers la réalité de nos vies…en guise de résistance elle avait tenté les faux dialogues, subie les dépressions légères, des petites crises si étranges aux yeux de son mari, rien n’y faisait, rien ne changeait, le renfermement s’était alors imposé à elle comme seule ouverture…

Une ouverture aux autres…elle s’était créée des personnages, des rôles de femmes qu’elle avait taillé sur mesure, à l’opposé d’elle mais tellement elle aussi, toutes ces représentations d’elle se nourrissaient du besoin des autres, les rôles de sa vie…Ces identités lui permettaient de vivre sa vie sans trop se poser de questions, elle était maîtresse, amante, écolière, prude, perverse, tout ce qui pouvait la rendre surtout femme et pas mère, plus rien n’avait de sens, elle y cherchait toujours malgré tout une forme de sentiments...

Ce ne devait pas être de l’amour, sa vraie vie était encore trop présente, parfois elle s’y laissé aller tout en s’y refusant fermement, elle était dans la répétition de son vraie rôle sans s’en rendre compte.

Ses amants successifs ne l’avaient jamais vraiment comprises, ne voulaient pas vraiment la comprendre, seulement s’en servir à leur fin, par hasard, par jeu, par besoin de pouvoir…Ce pouvoir qu’elle aimait ressentir de leur part, dans ces moments là elle n’était plus maîtresse de son corps, de son esprit, elle devenait l’image de ce que voulaient voir les autres…

Elle ne se complétait qu’avec des hommes mariés ou presque, ce qui lui évitait encore plus de trouver de la liberté dans ces échanges, elle n’était pas libre, elle le savait, si elle avait vraiment cherchait sa liberté elle aurait surement cherché un homme libre.

Les années avaient passées ainsi, à un rythme insensé, incontrôlé, dans son lot d’amants elle rencontra pourtant un homme qui comprit son malaise, un homme qui l’aimait, l’écoutait, la protégeait de ces faiblesses ressenties, il la respectait en l’acceptant comme elle était, ils devinrent amants, amis, mêlant secrètement ces deux sentiments très proches, précieux, complémentaires, différents, indissociables l’un de l’autre.

Elle le quitta sans trop d’explication, sans raisons apparentes, du moins à ce moment là, sans disputes, juste comme ça, elle partit comme si il n’avait jamais existé pour elle, une fuite…

Elle lui disait pourtant des mots qu’elle disait n’avoir jamais dit à d’autres, ressentir des choses jamais ressenties, qu’elle se sentait enfin femme à ses côtés, que souvent il était présent lors de ses nuits seules, qu’il l’épanouissait… Il avait des traces, des mots pour se rappeler à ces doux souvenirs, des images, des vidéos ou il pouvait lire toutes ces choses dans son regard…il se rattachait à toutes ces choses comme pour se dire qu’il n’avait pas pu se tromper à ce point, qu’il n’avait pas pu être la victime d’un cauchemar, d’une mauvaise farce…il était resté, elle était partie.

Cet homme n’était pas là pour lui, il était là pour elle, il l’avait ressenti, il le savait, mais il ne devait pas lui dire, il devait l’amener ou elle se trouvait aujourd’hui, ailleurs, la conduire vers elle sans suggérer, sans prétendre la guider, lentement, mais ce qu’il ne savait pas c’est que c’est un autre qui lui ôterait cette précieuse tâche, un inconnu.

Elle ne comprenait plus ce qui se passé, cet étranger qui ne la connaissait pas, ou simplement au travers de mots échangés lui révéla des choses inattendues, inespérées, des choses qui s’imposèrent comme une évidence pour elle, elle se sentait tout à coup nouvelle, révélée, différente…elle se mit à rayer les choses de son passé comme si elles n’avaient jamais existées ou presque, elle avait quittée son amant physique pour aller vers cet amant sorti du néant, elle n’avait plus le cœur à se battre, s’abandonnant une nouvelle fois, sans lutte, jouant un nouveau rôle, un rôle qui lui paraissait enfin nouveau, vrai et irréel à la fois…

Peu à peu elle s’enferma dans cette nouvelle réalité, cette nouvelle dépendance, les valeurs qui étaient autrefois siennes ne comptaient plus, aspirée dans ce tourbillon de mots glissés sur des textes échangés, ces proches subissaient à présent ces choses, ils ne comprenaient toujours pas qu’ils étaient face à un fléau qui pourrait tout balayer sur son passage…

Elle accumulait les images fictives de ces instants volés et se les projetait les soirs de solitude comme un vieux film dont on ne se lasse jamais, l’éclat de quelques heures de bonheur suffisait parfois à rendre tolérables les désillusions que la vie ne manquait pas de lui renvoyer…Au fond d’elle, elle savait que quelques heures de passion ne suffisaient pas pour bâtir un couple, que la magie d’un coup de foudre ne présageait pas de la compatibilité de deux êtres à long terme mais elle courait perdue dans ses réflexions et ses peines...

Elle s’était pourtant abandonné à un être mal dans sa peau qui proférait des vérités communes à tous ou presque, ses écrits étaient des lames de rasoir qui entaillaient peu à peu son être, la vidaient de ses sens de perception, ces sens qu’il y a peu la protéger d’elle-même et surtout des autres, elle s’abreuvait toujours plus de ces mots qui la possédaient de plus en plus profondément, une pénétration mentale bien plus ravageuse qu’une relation sexuelle imposée.

Elle était en manque absolu de lui comme d’une drogue, victime et demandeuse, violée moralement mais consentante, soumise, esclave de ce nouvel artifice, un objet de désir pervers de l’autre, elle ne pouvait plus se refuser, elle était une nouvelle fois tout ce qu’elle s'était dite ne plus vouloir être, enfermée…La fausse impression qu’elle était à nouveau libre, comme tant d’autres fois, elle l’a ressentait encore comme une vérité, elle avait 17ans, elle oubliait ses inhibitions, ses angoisses, elle était écrivain, le plus sûr pour elle aurait été de s’évader de ce bourreau en mal d’être à l’apparence paternelle qui lui infliger ses propres tortures, les tortures de sa propre vie gâchée faite de rêve qu’il n’avait pu réaliser lui-même et qu’il voulait inculquait aux autres, il n’était pas plus en état de l’aider qu’elle, mais elle y prenait tellement de plaisir, comment aurait t’elle pu s’échapper de ça, comment pouvait t’elle le voir comme ça, il était la révélation de sa future vie imaginée tant de fois, combien quelques heures magiques peuvent colorer des années d’humiliation et de fausse vie, ce déni d’elle l’avait plongée dans une nouvelle forme de soumission qui lui collait à la peau, cet ami sadique avait trouvé sa chose, et le masochisme révélé avait trouvé son nouveau maître et il ne la lâcherait plus jusqu’à ce qu’il parvienne à ses fins, inconnues même de lui, illusoires et obscures.

Elle revit son amant pour lui donner ces explications, les mises en garde successives de ce dernier, ex-amant bafoué, ex-ami trahi, ne parvenait plus à son esprit, lui qui comptait tant il y a peu pour elle, à son équilibre, lui qui ne l’avait jamais trahie, jamais ignorée, qui avait répondu présent quand elle en avait exprimée le besoin, qui n’avait jamais rien pris d’elle en masquant ses propres attentes, ses besoins, qui avait par-dessus tout toujours voulu lui donner du bien être, comme un frère, illusions...

Elle ne le voyait plus avec ces yeux là, elle ne le croyait plus, il était encore là mais invisible, anonyme, comme par magie, l’inconnu avait effaçait sa mémoire.

Son ex-amant/ami mit ses forces de côtés pour l’aider, ce déni de lui-même ne le rendait pas fier, le rendait faible en entamant durement son bien être, son impuissance face à la situation le rendait inquiet, amer, triste. Il avait tellement cet étrange sentiment de la connaitre au plus profond, comme si il n’avait jamais connu quelqu’un d’autres…il pensait pouvoir l’aider dans ce tourbillon, l’aider à aller vers ailleurs…l’aider à retrouver surtout une confiance perdue comme il l’avait déjà fait dans le passé, que les aspirations pour l’écriture qu’elle ressentait n’était pas le fruit du hasard d’un autre mais qu’elles étaient en elle et qu’elle n’avait jamais osé se les révéler à cause de ce terrible manque de confiance en elle…

Il ne jouait pas un rôle dans sa vie à lui, il était surtout lui comme il l’avait simplement imaginé, aux services des autres …

Elle aurait pu l’écouter, elle aurait pu se laisser aller encore à lui en confiance, tenter de partager ce nouveau désir d’écriture qui la guidait, s’appuyait sur ce qu’elle connaissait de lui, il ne la comprenait plus, fuyante, leur complicité se transformait peu à peu en gêne, il avait tout fait pour ne pas que ces choses arrivent par sa faute et maintenant il constatait avec désolation cette métamorphose, cette catastrophe annoncée, au fond de lui il savait bien que c’était une évidence, qu’un jour un évènement lui donnerait la force d’emprunter un autre chemin mais qu’il serait encore là pour l’accompagner dans ces moments difficiles, qu’elle devrait peut-être traverser une crise passionnelle qui marquerait son véritable passage à l’âge adulte, simplement que c’était trop tôt, qu’elle n’était pas encore prête pour ça, il devinait en elle une liberté et une douceur qu’elle n’osait pas, surement par pudeur dû à sa vie de femme mariée, mais il se disait surtout que les obstacles pour qu’elle en arrive là n’étaient pas tous franchis, il n’avait pas senti les signes qui lui aurait permis de le penser, elle n’était pas prête à quitter le nid douillet dans lequel elle protégeait encore farouchement ses enfants.

Rien n’y fit, surtout pas la rencontre physique avec ce rêveur inconnu aux rêves flous qui referma sur elle son piège aussi facilement qu’il l’avait détourné de ceux qu’ils l’aimaient, qui l’entouraient et penser la protéger de tout ça, une à une il avait fait voler en éclat toutes les barrières qui étaient en elle, elle était à lui, entièrement, il lui suffisait de mettre les siennes en place, et puis d’ailleurs elle avait tellement œuvré au travers de ses mots à se faire comprendre, elle lui avait offertes toutes les clés de son être sans qu’il est vraiment à les chercher, que l’emprisonnement de cette proie facile était devenue nécessaire même pour lui, il ne pouvait pas relâcher celle qu’il avait créer…

Le reflet du miroir lui rappelait tout ça, tout ces mensonges, ces stratégies employées, cette infidélité pardonnable dans ce besoin de recherche qui ne l’avait jamais vraiment lâché, qui devait l’amener à elle, mais qui en fait l’avait amener dans l’esprit torturé d’un autre, dans l’esprit d’un chevalier tout de rêve vêtu, un autre qui n’était plus là physiquement, qui n’avait jamais été vraiment là d’ailleurs sous cette forme que pour refermer son piège en emportant les clés de son âme, de son corps, il partit comme il était venu en éparpillant ses rêves, inaccessibles et lointains, à ce moment elle eue l’idée de briser ce miroir qui lui renvoyait cette image sombre, mais compris vite que cet objet n’était pas la cause de tout ça, et puis ça n’était pas dans ses façons de faire, que ce reflet était simplement le sien et que tout les miroirs de la terre lui renverrait la même image, l’image d’une âme seule dans son couple, dans sa tête, une mère isolée, mais jamais une femme libre.

Les années passèrent inexorablement, tout les conflits qui devaient la ramener à la vie s’estompèrent une nouvelle fois, elle avait abdiquée avant la bataille, la seule guerre qu’elle avait menée s’était passée dans son esprit à l’insu des autres ou presque, comme avant, contre les autres et pas pour elle, la mélancolie était encore plus vivace sur son visage, son sourire sensuel, ses yeux brillants, étaient masqués par un nouveau voile, le voile de l’immobilisme, du regret.

Tout ses talents révélés étaient maintenant à nouveau enfouis en elle, elle ne vivait pas elle survivait…elle détourna le regard du miroir, son mari venait de rentrer, les enfants la réclamaient encore mais moins qu’avant, la maman n’avait plus que très peu d’utilités, surtout une présence aimante…elle souria à son mari, lui aussi, un dernier regard fuyant vers son image dans le miroir, un léger soupir et elle se plongea de nouveau dans ce rôle qu’elle n’avait jamais quittée, mariée.

Ce soir là elle fit même son devoir d’épouse, son enveloppe corporelle du moins, car son esprit était comme souvent, ailleurs, surement dans un imaginaire avec un autre, maîtresse.

Son ex-amant, ex-ami n’a jamais sût ce qu’elle était devenue, il se disait qu’elle était passé souvent à côté de sa vie pourtant plus que d’autres elle se sera cherché, il se disait qu’elle n’aura pas fait les bons choix aux bons moments, il ne savait pas vraiment… qu’elle aura fait confiance à ceux qui ne fallait pas, qu’elle vit de remords et même de loin il l’imagine encore, il a vu des belles choses, son regard brillé, cet esprit vif qui l’animait, cette étincelle de vie qu’elle portait en elle, il ne comprend toujours pas, toujours pas son entêtement qui la guidait puissamment à se faire du mal.

Elle était peut-être ainsi faite, papillonnante vers les autres, leur apportant ce qu’ils voulaient, offrant cette image qu’ils recherchaient à un moment donné de leurs vies…mais il ne pouvait se résigner à cette vision dégradante d’elle, trop dur à croire, impossible, il n’accepterait jamais cette idée qui le hantait, elle aura été une des femmes les plus importantes de sa vie, il l’aura tellement aimé, elle lui aura révélé tant de choses sur lui, il n’avait rien pu lui offrir de plus qu’une amitié-amoureuse, des liens qu’il imaginait plus puissant encore que le mariage.

Dans ses pensées, il se disait qu’elle courait après l’amour, sentiment perdu depuis longtemps, elle était adolescente, dans ses recherches elle voulait être amoureuse, vibrer, se sentir nouvelle au travers de ça, voulait sans cesse le revivre, mais elle ne savait pas s’y prendre, elle donnait mais ne savait plus aimer, elle n’était pas douée pour l’amitié non plus car il fallait aussi comprendre les autres en donnant de soi, malgré elle, elle se servait des autres dans cette soif permanente d’amour…il imaginait qu’elle retrouverait un être qu’elle croirait aimer encore, une nouvelle fois elle pourrait s’abandonner à ce faux-semblants d’amour, elle se sentirait surement sincère.

Il imaginait aussi que quand ses enfants seraient suffisamment grands, qu’un jour elle se libèrerait de ses chaines, pour vivre une autre vie, une vie ou elle deviendrait ce qu’elle aurait toujours voulu être, un écrivain, une romancière, elle avait tellement la confidence des mots, mais il pensait aussi qu’elle serait toujours seule dans sa tête, dans son corps et transcrirait ses émotions au travers de ses mots pour en former des textes étonnants, des livres.

Pour résumer ce texte, je dirai que dans la vie l’on est riche que de ses amis…eux seuls ne sont pas là pour nous détourner de nous mais simplement ils nous accompagnent dans les moments les plus sombres de notre vie. Même adultes nous sommes toujours des ados en mal d’être et qu’il faut toujours se brûler les ailes, avoir mal pour mieux comprendre les choses.

Que nul ne peut aider l’autre malgré lui, qu’on ne doit pas le faire, que ces pensées peuvent être négatives, destructrices même, et qu’il vaut mieux ne pas le regarder se perdre, détourner les yeux comme si on ne savait pas, mais juste répondre présent si il le demande.

Qu’une personne ne peut prétendre offrir du rêve aux autres s’il n’est pas bien dans sa propre vie, sinon elle ne reflète que le mal être qui l’habite, et elle veut le partager à tout prix dans le but de se comprendre, aux dépends des autres, avec la nécessité de ressentir le pouvoir car il ne l’a pas sur soi ou sur sa vie.

Que la liberté est en chacun de nous et surtout pas dans des dépendances envers les autres, qu’un élan créateur qui se révèle n’est surtout pas la propriété des autres, qu’il était là bien avant eux, simplement enfoui par manque d’attention envers soi…

Que les combats qui se livrent en nous ne sont pas destinés à nous détruire ou détruire l’harmonie avec les autres, ils sont simplement révélateurs d’un manque et on doit en tirer des réponses pour aller vers le meilleur de soi.

Ce texte est une fiction d’histoires entendues, imaginées, un parallèle vécu avec ma fille, un mélange de tout ça, mais si je devais parler de moi, je dirai que je suis plutôt bien dans ma vie, avec cette nouvelle vision de moi que je découvre chaque jour, je tente de donner du bonheur autour de moi, ma femme semble heureuse à mes côtés, libre, je me concentre mieux sur mon entourage avec cette nouvelle écoute que j’ai pu aussi acquérir au fil des années, même sans l’exploiter, parfois à mes dépends, ce besoin ne me quittera plus, il fait partie intégrante de moi, il s’impose comme une raison d’être dans ce vacarme ambiant du quotidien…la vie m’a gardé des moments ou je me suis construis, c’est aussi mon jardin secret dans lequel j’évolue, et je l’imagine maintenant serein.

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